I often call to mind Kants concept of the synthetic
apriori when getting my head around the- sometimes, as
clare helpfully points out, confused- notions of
historical apriori and episteme. Perhaps it may also
be helpful to establish an inter-textual correlation
between foucaults deployment of 'episteme' and Kuhn's
use of the word 'paradigm' (both of whcih may be
comprehended, in many of their important aspects and
without too much loss of generality or conflating
their particularity, by the hypridized concept of
'discourse paradigm').
--- Clare O'Farrell <panoptique@xxxxxxxxxxxxxx> wrote:
> Marcio
>
> Thanks for sending in these interesting discussion
> points!
>
> Just very briefly to throw some more ideas into the
> ring. In my view,
> although Foucault is not terribly clear on the
> episteme in The Order
> of Things and his definitions fluctuate somewhat, I
> would argue that
> the episteme is not equivalent to the historical a
> priori.
>
> The historical a priori is a general concept
> describing a particular
> historical configuration of knowledge in a
> particular epoch and
> culture. The episteme is actually a subset of this,
> as it applies to
> scientific forms of knowledge only. The archive is
> another concept
> again as it designates the collection of all
> material traces left
> behind by a particular historical period and
> culture. In examining
> these traces one can deduce the historical a priori
> of the period and
> then if one is looking at science, one can deduce
> the episteme of the
> period. None of these concepts has predictive value
> - they are all
> descriptions of limited historical orders.
>
> Foucault in the text you cited is careful to point
> out that he is
> talking about historical patterns of order not
> eternal transcendental
> ones.
>
>
> > Beatrice Han:
> >
> >"Moreover, while Foucault employed them in an
> interchangeable manner
> >in The Order of Things, the historical a priori
> and the épistémès
> >are defined separately in The Archaeology of
> Knowledge, but without
> >the relationship between the two being clearly
> articulated. Equally,
> >although the notion of the "statement" (énoncé),
> Foucault´s
> >principal innovation in this te! xt, intervenes in
> the redefinition
> >of the historical a priori, it is totally absent
> from the
> >description of the épistémè. Finally, the author
> adds a new one to
> >his two old concepts - the "archive", which he does
> connect to the
> >historical a priori, but not to the épistémè.
> Should we still
> >understand these last two notions as being
> identical? If not, what
> >are their meanings, are they complementary or
> redundant? And what is
> >the benefit of the intro! duction of the two new
> terms - the
> >"discursive formation" and the "archive"?" (p. 60)
> >
> >(...)
> >
> >"However, despite Foucault´s methodolocial efforts,
> neither does The
> >Archaeology of Knowledge succeed in giving a
> coherent response to
> >the question of the conditions of the possibility
> of knowledge. The
> >new concepts that it introduces (the "discursive
> formation" and the
> >"archive"), besides being often incoherently
> defined, shed no light
> >on their predecessors." (Foucault´s Critical
> Project, p. 68).
> >
> >Foucault (in 1966):
> >
> >-On retrouve, dans le sous-titre que vous avez
> donné au livre, ce
> >mot d'«archéologie» qui figurait ! déjà en
> sous-titre à Naissance de
> >la clinique, et qui apparaissait déjà dans la
> préface de l'Histoire
> >de la folie.
> >
> >-Par archéologie, je voudrais désigner non pas
> exactement une
> >discipline, mais un domaine de recherche, qui
> serait le suivant.
> >Dans une société, les connaissances, les idées
> philosophiques, les
> >opinions de tous les jours, mais aussi les
> institutions, les
> >pratiques commerciales et policières, les moeurs,
> tout renvoie à un
> >certain savoir implicite propre à cette société. Ce
> savoir est
> >profondément différent des connaissances que l'on
> peut trouver dans
> >les livres scientifiques, les théories
> philosophiques, les
> >justifications religieuses, mais c'est lui qui rend
> possible à un
> >moment donné l'apparition d'une théorie, d'une
> opinion, d'une
> >pratique. Ainsi, pour que s'ouvrent à la fin du
> XVIIe siècle les
> >grands centres d'internement dans toute l'Europe,!
> il a fallu un
> >certain savoir de la folie opposée à la non-folie,
> de l'ordre et du
> >désordre, et c'est ce savoir-là que j'ai voulu
> interroger, comme
> >condition de possibilité des connaissances, des
> institutions et des
> >pratiques.
> >Ce style de recherche a pour moi l'intérêt suivant:
> il permet
> >d'éviter tout problème d'antériorité de la théorie
> par rapport à la
> >pratique, et inversement. Je traite en fait sur le
> même plan, et
> >selon leurs isomorphismes, les pratiques, les
> institutions et les
> >théories, et je cherche le savoir commun qui les a
> rendues
> >possibles, la couche du savoir constituant et
> historique. Plutôt que
> >de chercher à expliquer ce savoir du point de vue
> du
> >practico-inerte, je cherche à formuler une analyse
> de ce qu'on
> >pourrait appeler le «théorico-actif».
> >
> >-Vous vous trouvez! donc affronté à un double
> problème d'histoire et
> >de formalisation,
> >
> >-Toutes ces pratiques, donc, ces institutions, ces
> théories, je les
> >prends au niveau des traces, c'est-à-dire presque
> toujours des
> >traces verbales. L'ensemble de ces traces constitue
> une sorte de
> >domaine considéré comme homogène: on ne fait a
> priori entre les
> >traces aucune différence, et le problème est de
> trouver entre ces
> >traces d'ordre différent suffisamment de traits
> communs pour
> >constituer ce que les logiciens appellent des
> classes, les
> >esthéticiens, des formes, les gens des sciences
> humaines, des
> >structures, et qui sont l'invariant commun à un
> certain nombre de
> >ces traces.
> >
> >-Comment se posent à vous les problèmes du choix ou
> du non-choix?
> >
> >-Je vous répondrai qu'en fait il ne doit pas! y
> avoir de choix
> >privilégié. Il faut pouvoir tout lire, connaître
> toutes les
> >institutions et toutes les pratiques. Aucune des
> valeurs reconnues
> >traditionnellement dans l'histoire des idées et de
> la philosophie ne
> >doit être acceptée comme telle. On a affaire à un
> champ qui ignorera
> >les différences, les importances traditionnelles.
> Ce qui fait qu'on
> >traitera dans la même foulée Don Quichotte,
> Descartes et un décret
> >sur la création des maisons d'internement par
> Pomponne de Bellièvre.
> >On s'apercevra également que les grammairiens du
> XVIIIe siècle ont
> >autant d' «importance» que les philosophes reconnus
> à la même époque.
> >
> >-C'est en ce sens que vous dites, par exemple, que
> Cuvier et Ricardo
> >vous ont autant ou plus appris que Kant et Hegel.
> Mais c'est alors
> >la question de l'information qui se fait pressante:
> comment tout
> >lire?
> >-On peut lire tous les grammairiens, tous les
> économistes.
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